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L'époque précolombienne :                                                   

Des premiers hommes auraient vécu dans l'île vers 5000 av J-c. Au début de l'ère chrétienne, avec l'arrivée des Arawaks, commence une occupation relativement stable de la Martinique par des populations sédentaires. Vers l'an mille, les Arawaks sont chassés par des Caraïbes, de farouches guerriers qui, selon la légende, auraient mangé les prisonniers et conservé leurs femmes à leurs service. Ces deux peuples précolombiens vivent à l'age de pierre polie. Originaires du bassin de l'Orénoque, ils auraient atteint la Martinique en naviguant sur leurs pirogues à travers le chapelet d'îles des Petites Antilles.

 

 

Les débuts de la colonisation française (1635-1660) :

La colonisation française commence avec l'arrivée, en 1635, d'une centaine de colons originaires principalement de Normandie. Leur installation est longue et difficile malgré les dimensions réduites de l'île. Pour survivre, ils empruntent aux Amérindiens de nombreux éléments de leur civilisation du manioc amer. D'autre part, ils doivent faire face à la farouche résistance des Caraïbes. Ce n'est qu'en 1658 que s'achève la saisie de l'île avec la conquête de sa partie orientale et l'élimination presque totale de la population précolombienne.

 

L'ère du sucre roi :

Vers 1660 se produit la révolution de la canne a sucre qui va modeler le destin historique de la Martinique. Colbert considère en effet que les colonies doivent être subordonnées à l'intérêt du commerce métropolitain. Aussi, pour répondre à la demande accrue de ce produit nouvellement arrivé sur les marchés européens, l'île, dont l'administration passe sous le contrôle direct du gouvernement royal, se transforme- t-elle en une véritable usine à sucre, et on assiste à la mise en place du système esclavagiste.

 

La société esclavagiste :

A la fin du XVIIè siècle se met en place une société esclavagiste fermée, hiérarchisée et répressive, qui va se maintenir avec ses règles strictes jusqu'en1848. Compte tenu de la petite taille de l'île et de la spécialisation à l'extrême de son économie, elle englobe la presque totalité de la population. Au sommet de la pyramide se trouve l'oligarchie des blancs créoles ; à la base, les esclaves noirs constituent l'écrasante majorité de la population. De ce face à face entre maîtres blancs et esclaves noirs est né le groupe intermédiaire des mulâtres.                             

 

La révolution française :

A la Martinique, la révolution ébranle la vielle société esclavagiste. Cependant, et contrairement à ce passe à la Guadeloupe et à St-Domingue, l'aristocratie blanche qui possède une assise locale plus solide et ancienne, prolonge le mouvement insurrectionnel et parvient à le contrôler. Tant qu'il n'a été question que de grands principes, l'aristocratie ne s'est pas réellement opposée aux idées nouvelles. A partir de 1793, face à la volonté du gouvernement révolutionnaire d'introduire dans l'île les idées de liberté et d'égalité, les Messieurs de la Martinique refusent en bloc la France révolutionnaire et livrent la Martinique aux Anglais. L'esclavage n'y sera pas aboli et l'ordre ancien demeurera intact. L'île restera anglaise jusqu'en 1802.